Prayer is grace. God gives it when there exists zeal and humility… Let Christ not be missing from your heart. Elder Amphilochios of Patmos +1970
Chers amis. Aloho m'barekh
Vous étiez dans nos prières ce "Weekend" lors de la desserte des quelques fidèles que nous avons sur la région midi pyrénée à Lourdes.
Nous pensions particulièrement aux Mamans alors que nous lnous nous recueillions au creux de la grotte de Massabielle où se manifesta la Mère du Verbe-Dieu, "la Maman Céleste".
Hier, je visitais des fidèles du Tarn et ce matin nous commençons notre retour vers le Monastère (Où nous serons vers midi demain) en visitant plusieurs familles en Vendée et, en soirée, une dernière à Cholet.
J'espère que ce "Mois de Marie" aura été porteur, pour chacun de vous, de nombreuses grâces...
A bientôt, chers amis. Union de prières ! Votre fidèlement en Christ. Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse) !
+Mor Philipose-Mariam
Livre de l'Ecclésiastique 24,5.7.9-11.30-31.
Seule, j'ai parcouru le cercle du ciel, et je me suis promenée dans les profondeurs de l'abîme.
Parmi eux tous j'ai cherché un lieu de repos, et dans quel domaine je devais habiter.
Avant tous les siècles, dès le commencement il m'a créée, et jusqu'à l'éternité je ne cesserai pas d'être.
J'ai exercé le ministère devant lui dans le saint tabernacle, et ainsi j'ai eu une demeure fixe en Sion.
De même, il m'a fait reposer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem est le siège de mon empire.
Je veux donc faire briller encore l'instruction comme l'aurore, faire connaître au loin ses maximes ;
je veux encore répandre la doctrine comme une prophétie, et la laisser en héritage aux générations lointaines.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-33.
En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie.
Etant entré où elle était, il lui dit : " Salut, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre les femmes. "
Mais à cette parole elle fut fort troublée, et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation.
L'ange lui dit : " Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu.
Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus."
Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin. "
Prières à la très sainte Mère de Dieu :
(Trad. du P. d'Alès, in Marie, Mère de Dieu, Tradition anténicénienne, t. III, col. 180.)
Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps ; jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier ; de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seule avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Remplis ma bouche, ô Marie,
de la grâce de ta douceur.
Éclaire mon intelligence,
toi qui as été comblée de la faveur de Dieu.
Alors ma langue et mes lèvres
chanteront allègrement tes louanges
et plus particulièrement
la salutation angélique,
annonciatrice du salut du monde,
remède et protection de tous les hommes.
Daigne donc accepter que moi,
ton petit serviteur,
je te loue et te dise
et redise doucement :
"Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces
Par Saint Ephrem le Syrien
(v. 306-373): l’imperfection comblée
par la perfection
Sermon « Sur notre Seigneur », 10-11
La force divine que l’homme ne peut pas toucher est descendue, elle s’est enveloppée dans un corps palpable, afin que les pauvres la touchent, et qu’en touchant l’humanité du Christ, ils perçoivent sa divinité.
A travers des doigts de chair, le sourd-muet a senti qu’on touchait ses oreilles et sa langue.
A travers des doigts palpables, il a perçu la divinité intouchable quand le lien de sa langue a été rompu et quand les portes closes de ses oreilles ont été ouvertes.
Car l’architecte et l’artisan du corps est venu jusqu’à lui, et d’une parole douce, il a créé sans douleur des ouvertures dans des oreilles sourdes ; alors aussi, cette bouche fermée, jusqu’alors incapable de donner le jour à la parole, a mis au monde la louange de celui qui faisait ainsi porter du fruit à sa stérilité.
De même, le Seigneur a formé de la boue avec sa salive et l’a étendue sur les yeux de l’aveugle-né (Jn 9,6) pour nous faire comprendre que quelque chose lui manquait, comme au sourd-muet. Une imperfection innée de notre pâte humaine a été supprimée grâce au levain qui vient de son corps parfait…
Pour combler ce qui manquait à ces corps humains, il a donné quelque chose de lui-même, tout comme il se donne à manger [dans l’eucharistie].
C’est par ce moyen qu’il fait disparaître les défauts et ressuscite les morts, pour que nous puissions reconnaître que, grâce à son corps « où habite la plénitude de la divinité » (Col 2,9), les défauts de notre humanité sont comblés et que la vraie vie est donnée aux mortels par ce corps où habite la vraie vie.
"La prière est grâce.
Dieu la donne lorqu'il existe zèle et humilité.
Que le Christ ne soit pas absent dans nos coeurs"
(Ancien Amphilochios de Patmos +1970)
Sainte Pétronille
(martyre romaine du Ier s.)
Nous connaissons Pétronille par une petite inscription « petronella mart.(yre) » en l'abside de la basilique souterraine des catacombes de Domitille. C’est donc une des premières martyres de Rome. Son nom viendrait soit d’un parent, Titus Flavius Petro qui avait donné ce cimetière et était le grand père de l’empereur Vespasien, soit de la gens Petronia, soit enfin de Petrus, et selon des apocryphes elle serait la fille de saint Pierre, ou du moins sa fille spirituelle car baptisée par lui.
Elle serait morte après bien des tortures en recevant la communion, voir la peinture de Simon Pignoni qui se trouve au Musée de l’Ermitage de Saint Petersbourg.
Sainte Pétronille est liée à l’histoire de France depuis 753. Le pape Etienne qui était menacé par les Lombards, vint en France et demanda la protection du roi Pépin le Bref, le père de Charlemagne. Pour remercier le roi de son aide, le pape lui donna sainte Pétronille comme protectrice et lui promit de transférer ses reliques des catacombes à une chapelle de la basilique Saint Pierre (celle construite par Constantin) qui deviendra la chapelle des rois de France. C’était faire du roi des Francs un fils spirituel de saint Pierre, de la France "la fille aînée de l'Eglise"
C'est pour cette chapelle que Michel-Ange âgé de 22ans, sculpta sa fameuse Pietà. Au moment de la destruction de la basilique pour la construction de celle que nous connaissons, l’autel ancien fut gardé, la chapelle reconstruite. et la Pietà déplacée. La fête de Sainte Pétronille donne lieu chaque année à une cérémonie présidée par l’ambassadeur de France auprès du Saint Siège.Mais cette fête est en partie recouverte par la célébration de la Visitation de Marie et d’Elisabeth
C’est ce patronage ancien qui explique qu’au moyen Age de très nombreuses jeunes filles aient porté ce nom sous diverses formes
BONNE FETE AUX PETRONILLE, PERRINE, PERNELLE, PERNETTE, PEROLINE, PERONELLE …
DEVANT UNE GRAVE MALADIE, J’AI PEUR…
La douceur –
N’ayez pas peur… Votre peur se communiquerait à votre mari et à votre entourage. Restez sereine et priez sans cesse. Nous ne pouvons rien contre la maladie, mais nous pouvons essayer de rester dans l’espoir de jours meilleurs et dans la douceur du moment présent que nous passons ensemble; faisons de ces moments des instants uniques qui resteront gravés dans notre cœur. Notre but est d’apaiser le malade, de penser plus à lui qu’à nous-mêmes, de nous oublier pour lui, et de lui donner chaque jour un peu de joie et de douceur. Lorsqu’il est endormi vous pouvez lui chanter un peu l’acathiste de la Mère de Dieu. La prière lui donnera la force d’ouvrir à nouveau les yeux. L’aide du personnel médical est également importante. Cette épreuve nous permet à tous de grandir dans la prière. Il faut remettre ce qui nous reste à vivre entre les mains de Jésus Christ.
Deux peurs
La peur est la première passion entrée dans le monde après la chute. Elle se saisit de nous comme elle asservit les animaux – peur de la mort, peur de la souffrance, peur d’être dépassé par une situation inconnue, peur de tout… Elle est liée à l’instinct de conservation. Le Malin s’en mêle et cherche à nous asservir : tous les despotes règnent par la peur… Il y a deux espèces de peur.
Il existe une peur qui procède des pensées et des images qui nous obsèdent et qui sont inspirées précisément par l’Ennemi ; et il existe une peur qui survient directement, de façon instinctive, animale, dans notre âme, pour gagner jusqu’à notre cœur. Cette deuxième peur n’est accompagnée ni de pensées ni d’imaginations. Elle est sans raison apparente. Elle est en quelque sorte corporelle.
Lutter
La peur que produisent les pensées, les suggestions et les imaginations est vaincue par la prière incessante, à condition que celle-ci soit « pure », c’est-à-dire une prière sans pensée et sans représentation, surtout une prière prononcée de tout notre cœur. Tout notre effort consiste à nous immerger dans une telle intention spirituelle. Mais il y a un moment où nous gagnons les régions profondes de notre esprit et de notre cœur solidement unis, et où les pensées ne nous rejoignent plus : elles sont alors en quelque sorte extérieures à nous.
La peur, disons « instinctive », est guérie par des actes, des actions que nous mettons en œuvre de façon à fatiguer notre corps et notre âme.
La confession
En tout cas, ce qui nous aidera, ce sera de nous confesser et de demander l’absolution pour le manque de foi, ou seulement la faiblesse du cœur et de l’âme. Nous reconnaissons que la peur qui s’est imposée à nous nous a éloignés de Dieu, de son amour et de la certitude qu’Il nous protège ; ou bien, c’est précisément parce que nous n’avons pas une confiance totale en lui, que la peur a pu prendre possession de nous. La peur est vaincue, non par des raisonnements, mais par des actes, intérieurs et extérieurs. Nous serons toutefois aidés par le souvenir que nous sommes chrétiens et que la mort n’a pas de pouvoir sur nous.
(Source: Sagesse Orthodoxe)
'Beside each believer stands an Angel as protector and shepherd, leading him to life.' St. Basil the Great
L’ÉGLISE
Là où est l’Église, là aussi est l’Esprit de Dieu, et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute sa grâce.
Saint Irénée de Lyon (IIe siècle)
Il y a beaucoup d’Églises et pourtant il n’y a qu’une Église.
Un homme ne peut avoir Dieu pour Père s’il n’a pas l’Église pour Mère.
Saint Cyprien de Carthage (IIIe siècle)
Le Corps du Christ auquel les chrétiens sont unis par le baptême devient la racine de notre résurrection et de notre salut.
Saint Athanase d’Alexandrie (IIIe siècle)
L’Église est le paradis terrestre dans lequel le Dieu du ciel demeure et se meut.
Saint Germain de Constantinople (VIIIe siècle)
L’Église, cette grande baie par laquelle le Soleil de Justice pénètre dans le monde des ténèbres.
Saint Nicolas Cabasilas (XIVe siècle)
L’Église du Christ n ’est pas une institution, c’est une vie nouvelle avec le Christ et en Christ.
Père Serge Boulgakoff (XXe siècle)
Dans l’opacité du monde déchu, l’Église est la brèche ouverte par la Croix triomphale, et par cette brèche l’amour trinitaire ne cesse de se déverser dans la lumière de la Résurrection.
Olivier Clément (XXe siècle)
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L’ÉGLISE
Là où est l’Église, là aussi est l’Esprit de Dieu, et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute sa grâce.
Saint Irénée de Lyon (IIe siècle)
Il y a beaucoup d’Églises et pourtant il n’y a qu’une Église.
Un homme ne peut avoir Dieu pour Père s’il n’a pas l’Église pour Mère.
Saint Cyprien de Carthage (IIIe siècle)
Le Corps du Christ auquel les chrétiens sont unis par le baptême devient la racine de notre résurrection et de notre salut.
Saint Athanase d’Alexandrie (IIIe siècle)
L’Église est le paradis terrestre dans lequel le Dieu du ciel demeure et se meut.
Saint Germain de Constantinople (VIIIe siècle)
L’Église, cette grande baie par laquelle le Soleil de Justice pénètre dans le monde des ténèbres.
Saint Nicolas Cabasilas (XIVe siècle)
L’Église du Christ n ’est pas une institution, c’est une vie nouvelle avec le Christ et en Christ.
Père Serge Boulgakoff (XXe siècle)
Dans l’opacité du monde déchu, l’Église est la brèche ouverte par la Croix triomphale, et par cette brèche l’amour trinitaire ne cesse de se déverser dans la lumière de la Résurrection.
Olivier Clément (XXe siècle)
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Devant la Vierge,
St Ephrem manifeste
son émerveillement
avec un ton inspiré:
'Beside each believer stands an Angel as protector and shepherd, leading him to life.'
(St. Basil the Great)
"Le Seigneur vint en elle pour se faire serviteur.
Le Verbe vint en elle
pour se taire dans son sein.
La foudre vint en elle
pour ne faire aucun bruit.
Le pasteur vint en elle
et voici l'Agneau né, qui pleure sans bruit.
Car le sein de Marie
a renversé les rôles:
Celui qui créa toutes choses
est entré en possession de celles-ci, mais pauvre.
Le Très-Haut vint en Elle (Marie),
mais il y entra humble.
La splendeur vint en elle,
mais revêtue de vêtements humbles.
Celui qui dispense toutes choses
connut la faim.
Celui qui étanche la soif de chacun
connut la soif.
Nu et dépouillé il naquit d'elle,
lui qui revêt (de beauté) toutes choses"
(Hymne "De Nativitate" 11, 6-8)
Pour exprimer le mystère du Christ, Ephrem utilise une grande diversité de thèmes, d'expressions, d'images. Dans l'une de ses hymnes, il relie de manière efficace Adam (au paradis) au Christ (dans l'Eucharistie):
"Ce fut en fermant
avec l'épée du chérubin,
que fut fermé
le chemin de l'arbre de la vie.
Mais pour les peuples,
le Seigneur de cet arbre
s'est donné comme nourriture
lui-même dans l'oblation (eucharistique).
Les arbres de l'Eden
furent donnés comme nourriture
au premier Adam.
Pour nous, le jardinier
du Jardin en personne
s'est fait nourriture
pour nos âmes.
En effet, nous étions tous sortis
du Paradis avec Adam,
qui le laissa derrière lui.
A présent que l'épée a été ôtée
là-bas (sur la croix) par la lance
nous pouvons y retourner"
(Hymne 49, 9-11).
Pour parler de l'Eucharistie, Ephrem se sert de deux images: la braise ou le charbon ardent, et la perle. Le thème de la braise est tiré du prophète Isaïe (cf. 6, 6). C'est l'image du séraphin, qui prend la braise avec les pinces, et effleure simplement les lèvres du prophète pour les purifier; le chrétien, en revanche, touche et consume la Braise, qui est le Christ lui-même:
"Dans ton pain se cache l'Esprit
qui ne peut être consommé;
dans ton vin se trouve le feu
qui ne peut être bu.
L'Esprit dans ton pain, le feu dans ton vin:
voilà une merveille accueillie par nos lèvres.
Le séraphin ne pouvait pas approcher ses doigts de la braise,
qui ne fut approchée que de la bouche d'Isaïe;
les doigts ne l'ont pas prise, les lèvres ne l'ont pas avalée;
mais à nous, le Seigneur a permis de faire les deux choses.
Le feu descendit avec colère pour détruire les pécheurs,
mais le feu de la grâce descend sur le pain et y reste.
Au lieu du feu qui détruisit l'homme,
nous avons mangé le feu dans le pain
et nous avons été vivifiés"
(Hymne "De Fide" 10, 8-10).
Voilà encore un dernier exemple des hymnes de saint Ephrem, où il parle de la perle comme symbole de la richesse et de la beauté de la foi:
"Je posai (la perle), mes frères, sur la paume de ma main,
pour pouvoir l'examiner.
Je me mis à l'observer d'un côté puis de l'autre:
elle n'avait qu'un seul aspect de tous les côtés.
(Ainsi) est la recherche du Fils, impénétrable, car elle n'est que lumière.
Dans sa clarté, je vis la Limpidité,
qui ne devient pas opaque;
et dans sa pureté,
le grand symbole du corps de notre Seigneur,
qui est pur.
Dans son indivisibilité, je vis la vérité,
qui est indivisible"
(Hymne "Sur la Perle" 1, 2-3).
La figure d'Ephrem est encore pleinement actuelle pour la vie des différentes Eglises chrétiennes. Nous le découvrons tout d'abord comme théologien, qui, à partir de l'Ecriture Sainte, réfléchit poétiquement sur le mystère de la rédemption de l'homme opérée par le Christ, le Verbe de Dieu incarné. Sa réflexion est une réflexion théologique exprimée par des images et des symboles tirés de la nature, de la vie quotidienne et de la Bible. Ephrem confère un caractère didactique et catéchistique à la poésie et aux hymnes pour la liturgie; il s'agit d'hymnes théologiques et, dans le même temps, adaptées à la récitation ou au chant liturgique. Ephrem se sert de ces hymnes pour diffuser, à l'occasion des fêtes liturgiques, la doctrine de l'Eglise. Au fil du temps, elles se sont révélées un moyen de catéchèse extrêmement efficace pour la communauté chrétienne.
La réflexion d'Ephrem sur le thème de Dieu créateur est importante: rien n'est isolé dans la création, et le monde est, à côté de l'Ecriture Sainte, une Bible de Dieu. En utilisant de manière erronée sa liberté, l'homme renverse l'ordre de l'univers. Pour Ephrem, le rôle de la femme est important. La façon dont il en parle est toujours inspirée par la sensibilité et le respect: la demeure de Jésus dans le sein de Marie a grandement élevé la dignité de la femme. Pour Ephrem, de même qu'il n'y a pas de Rédemption sans Jésus, il n'y a pas d'incarnation sans Marie. Les dimensions divines et humaines du mystère de notre rédemption se trouvent déjà dans les textes d'Ephrem; de manière poétique et avec des images fondamentalement tirées des Ecritures, il anticipe le cadre théologique et, d'une certaine manière, le langage même des grandes définitions christologiques des Conciles du V siècle.
Ephrem, honoré par la tradition chrétienne sous le titre de "lyre de l'Esprit Saint", resta diacre de son Eglise pendant toute sa vie. Ce fut un choix décisif et emblématique: il fut diacre, c'est-à-dire serviteur, que ce soit dans le ministère liturgique, ou, plus radicalement, dans l'amour pour le Christ, qu'il chanta de manière inégalable, ou encore, dans la charité envers ses frères, qu'il introduisit avec une rare habileté dans la connaissance de la Révélation divine.( Source: Article de Mgr Masson)
Sois sûr que Dieu est tout près de toi lorsque tu prie, plus près que tu ne peux le sentir, que tu le touches non seulement par la pensée et par le coeur, mais aussi de tes lèvres et de ta langue.
«La Parole est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton coeur»
La Parole, c'est à dire Dieu Lui-même.
Saint Jean de Cronstadt Prêtre Russe 1829-1908
'Blessed the one the eyes of whose heart have been enlightened as he ever mirrors the Lord, for such a one has been unburdened of the passions and evil thoughts.' (St. Ephrem of Syria)
LA FOI QUI FAIT VIVRE
L’immortalité personnelle –
« La foi au Christ unit l’homme au Seigneur éternel qui, selon la mesure de la foi de l’homme, emplit son âme de la vie éternelle, et celui-ci se ressent alors et il se comprend comme éternel. Et cela d’autant plus que l’homme vit davantage selon cette foi qui sanctifie graduellement son âme, son cœur, sa conscience et tout son être, par les saintes énergies de la charité. En proportion de sa foi, l’homme augmente la sanctification de sa nature, et à mesure que l’homme devient plus saint, il acquiert une connaissance de plus en plus forte, une conscience de plus en plus vivante de son immortalité personnelle. Il acquiert la reconnaissance de son immortalité propre et de celle de tous. Réellement, la véritable vie de l’homme commence par la foi au Christ, une foi qui remet au Seigneur toute son âme, tout son cœur, tout son intellect, toute sa force, – et Celui-ci sanctifie, transfigure et divinise tout cela graduellement. C’est par cette sanctification, par cette transfiguration, par cette divinisation, que le Seigneur déverse en l’homme ces énergies divines de la grâce qui lui donnent la connaissance toute puissante et la reconnaissance de son immortalité et de son éternité personnelles. En vérité : notre vie est vie pour autant qu’elle est en Christ. De combien est-elle en Christ ? Cela est manifesté par la sainteté. Plus sainte est la vie, plus elle est éternelle et immortelle.
La mort
C’est le contraire qui arrive avec la mort. Qu’est-ce que la mort ? La mort est la ‘consommation’ du péché (Jacques 1, 15). La ‘consommation’ du péché est la séparation de Dieu, dans lequel seul se trouvent et la vie et la source de la vie. C’est cela la vérité évangélique, divine : la sainteté est vie, l’état de péché est mort ; la piété vie, l’impiété mort ; la foi est vie, l’incroyance mort ; Dieu est vie, le diable est mort. La mort est séparation de Dieu, la vie est retour à Dieu, et vie en Dieu. La foi est exactement ceci : une âme renaissant de la mort à la vie, la résurrection de l’âme d’entre les morts : ‘Il était mort, et le voici revenu à la vie’ (Luc 15, 24). Cette résurrection de l’âme d’entre les morts, l’homme l’a vécue pour la première fois avec le Dieu-Homme, le Christ ; et il la vit continuellement dans la sainte Église, parce que le Dieu-Homme se trouve continuellement en elle, se livrant à tous les croyants par les saintes vertus et par les saints mystères. Et là où Lui se tient, il n’est plus de mort, et l’homme est passé de la mort à la vie, il vit déjà la vie éternelle. Avec la Résurrection du Christ, ‘nous célébrons la mort de la mort, le commencement de la vie nouvelle et sans fin’.
La vraie vie
La vraie vie sur terre commence précisément par la Résurrection du Sauveur, car Il est la vie qui ne se termine pas avec la mort. Sans la résurrection du Christ, la vie humaine n’est pas autre chose qu’une agonie passive qui aboutit inévitablement à la mort. Mais la vraie vie est celle-là qui ne se termine pas par la mort. Et une telle vie n’est possible sur terre que par la Résurrection du Dieu-Homme, le Christ. La vie n’est une vraie vie qu’en Dieu, car c’est là une vie sainte, et pour cette raison une vie immortelle »
(Père Justin Popovitch – saint Justin de Tchélié, L’Homme et le Dieu-Homme, « L’Age d’Homme », Lausanne, 1989, p. 90, Source : "Sagesse Orthodoxe")
'I cannot sufficiently be astonished that such is the insanity of some men, such the impiety of their blinded understanding, such, finally, their lust after error, that they will not be content with the rule of faith delivered once and for all from antiquity, but must daily seek after something new, and even newer still, and are alwa)ys longing to add something to religion, or to change it, or to subtract from it!' (St. Vincent of Lerins
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.
Une homélie grecque du 4e siècle
attribuée à tort à saint Grégoire de Néocésarée, dit le Thaumaturge, no. 2 ; PG 10, 1156s (trad. Quéré, Luc commenté, DDB 1987, p. 38)
« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? »
« Dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit de joie en son sein et Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint. »
Ainsi opère la voix de Marie, qui remplit Élisabeth de l'Esprit Saint. Comme une source éternelle, elle énonce à sa cousine, de sa langue prophétique, un fleuve de grâces, et elle fait remuer et tressaillir les pieds de l'enfant retenu en son sein : figure d'une danse merveilleuse !
Lorsque paraît Marie, comblée de grâces, tout déborde de joie.
« Alors Élisabeth poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein !
Comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » Tu es bénie entre les femmes.
Tu es le principe de leur régénération.
Tu nous a ouvert le libre accès du paradis et tu as chassé nos douleurs anciennes. Non, après toi, la multitude des femmes ne souffrira plus.
Les héritières d'Ève ne redouteront plus sa vieille malédiction, ni les douleurs de l'accouchement.
Car Jésus Christ, le rédempteur de notre humanité, le Sauveur de toute la nature, l'Adam spirituel qui guérit les blessures de l'homme terrestre, Jésus Christ sort de tes entrailles sacrées.
« Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! »
All novelty in faith is a sure mark of heresy" ; "What shall a Catholic do if some portion of the Church detaches itself from communion of the universal faith?" (St. Vincent)